Violoncelle

Contrairement à certaines idées reçues, l’origine du violoncelle n’est pas la viole de gambe. Malgré diverses similitudes, les deux instruments ont coexisté, non sans luttes parfois vives d’ailleurs au sujet des timbres respectifs, mais l’un et l’autre font partie de familles distinctes.

Parmi les ancêtres du violoncelle, on retrouve le rebec, petit instrument médiéval à cordes et à archet, puis également la basse de violon au XVIe siècle, ou « grand violon », instrument à cordes frottées un peu plus grand qu’un violoncelle actuel.

C’est cependant déjà au XVIème siècle qu’Andrea Amati, premier d’une grande lignée de luthiers à Crémone (Italie), fixera définitivement la forme et la taille du violoncelle. L’instrument n’est à cette époque pas encore pourvu d’une pique, tige de métal ou de bois posée au sol.

Celle-ci ne verra son apparition que dans les années 1830, grâce à Adrien Servais, afin de soutenir son violoncelle Stradivarius. Par la suite, Auguste Franchomme, en répandra l’usage : les œuvres composées devenant de plus en plus complexes et requérant toujours davantage de dextérité et de vélocité, il devenait indispensable d’offrir au musicien une meilleure stabilité de l’instrument et de le décharger ainsi de la contrainte de son maintien.